Le marché du solaire évolue à une vitesse impressionnante : de nouveaux modèles de panneaux apparaissent presque chaque semaine. Face à cette diversité, il peut être difficile de savoir lequel choisir. Voici les points essentiels à connaître pour faire le bon investissement.
1. Photovoltaïque ou thermique : de quoi parle-t-on ?
Dans cet article, nous parlons de panneaux solaires photovoltaïques (PV), ceux qui produisent de l’électricité grâce à la lumière du soleil.
À ne pas confondre avec les panneaux solaires thermiques, qui servent à chauffer de l’eau et fonctionnent selon un tout autre principe.
Nous nous concentrons ici sur un usage domestique, même si les principes sont proches pour d’autres types d’installations (véhicules, objets connectés, ....).
2. Panneaux ajoutés ou intégrés : quelle différence ?
Il existe deux grandes familles de panneaux solaires photovoltaïques :
- Les panneaux ajoutés : ils se fixent sur une toiture ou une façade déjà existante, à l’aide d’un cadre (souvent en aluminium ou plastique).
- Les panneaux intégrés : ils remplacent directement les tuiles du toit. C’est la solution privilégiée lors d’une rénovation complète ou pour des raisons esthétiques.
Exemple de panneaux solaires intégrés au bâti
À savoir : les panneaux intégrés offrent un aspect plus homogène, mais leur rendement est légèrement inférieur. En effet, leur mode d’installation (avec recouvrement entre les panneaux) limite un peu la surface réellement exposée au soleil.
3. Puissance et rendement : ne pas se fier qu’aux watts-crête
La puissance d’un panneau solaire est exprimée en watts-crête (Wc), c’est-à-dire la puissance maximale qu’il peut produire dans des conditions idéales : un ensoleillement parfait, perpendiculaire et une température de 20 °C.
Cependant, comparer les panneaux uniquement sur les Wc peut être trompeur.
Un panneau plus grand aura naturellement une puissance plus élevée, sans forcément être plus efficace. Si votre toit est petit ou complexe, de grands panneaux lourds peuvent poser problème.
Le bon indicateur à regarder est donc le rendement (en %) : il mesure la quantité d’électricité produite par rapport à la surface du panneau. En 2025, les meilleurs panneaux atteignent environ 25 % de rendement (contre environ 20 % il y a cinq ans...).
Ainsi, des panneaux légèrement moins puissants mais en plus grand nombre sur un petit toit peuvent, ensemble, produire davantage d’énergie.
4. Types de fabrication et innovations récentes
Les cellules photovoltaïques sont généralement fabriquées en silicium, montées sur une plaque en aluminium.
Autrefois, ces plaques étaient blanches, laissant apparaître un contour clair typique des anciens modèles. Aujourd’hui, la tendance est aux panneaux noirs et uniformes, plus discrets et élégants.
Exemple de panneau récent : fini le cadre blanc disgracieux
Les panneaux bifaciaux
Certains modèles modernes remplacent la plaque arrière en aluminium par une plaque en verre. Ces panneaux dits bifaciaux captent également la lumière réfléchie depuis l’arrière, ce qui augmente légèrement leur rendement et améliore leur durabilité.
Le verre supérieur
La face avant du panneau est toujours en verre trempé, souvent traité :
- contre les reflets,
- ou coloré pour mieux s’intégrer sur des toitures ou façades historiques.
Ce verre est résistant à la grêle. Pour être couvert par la plupart des assurances, il doit être au minimum classé RG3 (résistance à une sphère de 3 cm de diamètre).
5. Garanties et durée de vie
Au-delà des performances, il est important d’examiner les conditions de garantie :
- La garantie produit couvre les défauts de fabrication (souvent 10 à 15 ans).
- La garantie de performance assure un niveau de production minimal sur la durée.
Les panneaux récents sont généralement garantis pour conserver au moins 85 % de leur puissance initiale après 30 ans, soit une perte d’efficacité inférieure à 0,5 % par an. Un bon indicateur de qualité et de fiabilité à long terme.
6. Le mot de la fin
Chaque toiture, chaque budget et chaque projet est unique.
Même si ces critères vous donnent une bonne base de comparaison, le conseil d’un professionnel reste indispensable pour définir la meilleure solution selon votre situation (orientation, inclinaison, contraintes techniques, etc.).